vendredi 30 avril 2010

Bergotte à la torture


Ne me demandez surtout pas ce que ce tortionnaire nazi (c'est de famille...) de Ludovic a fait à cette pauvre petite chienne, je préfère n'y point songer...

mercredi 28 avril 2010

Elstir s'illusionne puis se voile la face


Elstir adore partir se balader en voiture. Ou bien il déteste rester à la maison lorsque l'un de nous s'en va, c'est selon. Ce matin, il cru trouver le truc imparable pour empêcher Catherine de le laisser sur le gazon. Voyant que sa ruse ne marchait pas, il s'est réfugié dans le giron de son seigneur et maître. Pour ne plus voir sa profonde misère affective.

dimanche 25 avril 2010

La partie de colin-pitbull


Hier soir, après avoir nourri les fauves, on a soigneusement inspecté le proche voisinage pour s'assurer qu'aucun fâcheux ne s'apprêtait à mettre en marche l'un de ces gâche-apéros que sont les tondeuses, débroussailleuses et autres taille-haies. Assurés d'un certain calme campagnard, et chacun muni d'un verre plein, l'Irremplaçable et moi nous sommes donc installés sur la terrasse...


C'était compter sans les chiens qui, rassasiés et envisageant l'existence avec un certain optimisme, ont décidé de se lancer dans une furieuse partie de colin-pitbull, leur jeu préféré. Et, comme de bien entendu, il était hors de question pour eux d'aller s'y livrer à l'autre bout du jardin, alors qu'il est si agréable de jouer SUR les pieds de ses maîtres. Voilà donc ce que ç'a donné. Et encore vous n'avez pas le son : on ne s'entendait même plus boire.

mercredi 21 avril 2010

Monsieur Biche nous casse (un peu) les couilles

En trois ans de blog, je pense n'avoir jamais produit un titre aussi cruel, mesquin et faux que celui-ci. Car si, en effet, Elstir nous les brise un tantinet, en ce moment, il n'en demeure pas moins que nous venons de faire procéder à l'ablation des siennes. – Sérions les problèmes. Tous nos chiens, mâles et femelle, ont été opérés ; et tous ont supporté parfaitement la fameuse collerette à laquelle on a droit dès qu'on vous trifouille les intérieurs sexuels. Je n'oublierai jamais Balbec, tout à fait désintéressé du pansement recouvrant ses couilles disparues, à qui on passait la collerette chaque soir. Je me revois, lui tendant le machin en plastique : « Balbec ! » Alors, il levait la tête et la glissait de lui-même dans l'entonnoir. Balbec était le roi des chiens, il n'y a pas à y revenir.

Elstir est très différent. Très différent de tous, car Swann et Bergotte ont avant lui vécu le passage de la collerette, et s'en sont parfaitement tirés dès le premier soir. Mais Elstir, non. Il a décidé (bien sûr que non) de faire chier. Se cognant partout avec sa parure, on aurait dit Claude Brasseur faisant l'aveugle dans un film d'Yves Robert : amusant à l'écran, sans doute, mais pas tellement dans la maison. Et puis...

Et puis, tout s'est finalement arrangé, est en train de s'arranger, ce gros con de chien prend de nouveaux repères – comme disent les cons –, et parvient même, désormais, à picoler avec une collerette. – Ce que le Numéro Un du Miko doit être incapable de faire, je gage.

Bon, sinon, parlons de la castration des chiens. Vous n'aimez pas ? Pourquoi ? En quoi un chien est-il différent d'un chat (de ce point de vue) ? Qu'ai-je fait à Monsieur Biche ? Je l'ai soustrait à ce qui vous rend pitoyable, malheureux et parfois ignoble : la sexualité. Elstir n'aura jamais de vie sexuelle et il ne saura jamais qu'un chien peut avoir une vie sexuelle. J'ai l'impression de lui rendre un immense service. (Et encore, je ne parle pas des cancers (prostate, testicules...) que je lui évite.)

Mais enfin, on me reproche de le mutiler. De l'amputer. Certes, je le mutile. Comme vous le faites lorsque vous laissez procéder à l'ablation de l'appendice de votre rejeton. Elstir ne savait pas qu'il avait des couilles. Il ne savait pas non plus à quoi elles pouvaient lui servir. Il n'en a plus, il est heureux forcément, puisqu'il est avec moi.

Et si on lui avait laissé ses couilles, qu'est-ce qui lui serait arrivé ? Il aurait senti. Les femelles en chaleurs à un kilomètre à la ronde. Six mois sur douze. Les femelles inaccessibles, loin, il aurait défoncé les clotures, il serait revenu (peut-être) totalement déchiré, et sans baiser si ça se trouve. Et chaque année, il aurait eu une putain d'envie de baiser et on ne l'aurait pas laissé faire, forcément.

Bref : si vous avez un chien, un jour, n'hésitez pas le moins du monde à le faire castrer. Il sera heureux, pleinement, et se foutra de vos histoires imbéciles de mutilation. Les humains sont parfois très bêtes.

mardi 13 avril 2010

Elstir nous colle la honte ou : Monsieur Biche a les miches

À Axelle et Damien


Comme je l'ai plus ou moins raconté ici, samedi dernier Catherine et moi étions de sortie – ce qui n'arrive pas si souvent : déjeuner de blogueurs qui, par clémence spéciale des cieux, fut également un déjeuner de soleil. Nos hôtes ayant huit enfants, dont une demi-douzaine assez jeunes, nous avions proposé de venir avec Elstir, afin qu'il serve à la fois de peluche et de psychothérapeute, deux des héritiers en question ayant tendance à avoir peur des chiens. Et, par voie mailique, de vanter le caractère à la fois primesautier et bonasse de Monsieur Biche, d'en rajouter sur sa passion des bipèdes non-adultes, etc.

Une fois arrivés sur place, il nous a rapidement fallu nous rendre à l'évidence : en dépit d'une légère et très passagère réserve, les enfants de la maison n'avaient pas vraiment peur des chiens. En revanche, face à eux pourtant fort calmes, Elstir a tout de suite montré les signes d'une terreur profonde et tenace – si tenace qu'il a finalement passé l'essentiel de la journée dans le coffre de notre voiture, nous collant au passage une honte majuscule.

Du coup, son prof d'agility, mis au courant de l'affaire, a proposé à Catherine plusieurs séances de sortie d'école primaire, afin qu'il s'habitue à toutes les variétés de petits monstres qu'il est susceptible de rencontrer dans sa vie de cador. Ce qui va être fait, ça lui apprendra.


Quant à cela, c'est simplement la tête que nous a faite Swann, au retour, pour avoir choisi d'emmener l'autre petit merdeux plutôt que sa propre majesté. Et il est vrai que lui, au moins, ne nous aurait infligé ni démenti ni camouflet. Par contre, il aurait peut-être bien fait peur à tout le monde, avec sa robe ténébreuse et ses yeux à la Malko Linge...

jeudi 8 avril 2010

Comment Swann est devenu Tonnégrande

Il est entièrement noir ; il vieillit inexorablement ; il prend du poids ; une sorte de barbiche blanche lui vient sous les babines : comment voulez-vous que nous fassions autrement que de procéder à ce changement de nom ? Seule dissonance : pour l'instant, Swann continue à boire de l'eau...