En trois ans de blog, je pense n'avoir jamais produit un titre aussi cruel, mesquin et faux que celui-ci. Car si, en effet, Elstir nous les brise un tantinet, en ce moment, il n'en demeure pas moins que nous venons de faire procéder à l'ablation des siennes. – Sérions les problèmes. Tous nos chiens, mâles et femelle, ont été opérés ; et tous ont supporté parfaitement la fameuse collerette à laquelle on a droit dès qu'on vous trifouille les intérieurs sexuels. Je n'oublierai jamais Balbec, tout à fait désintéressé du pansement recouvrant ses couilles disparues, à qui on passait la collerette chaque soir. Je me revois, lui tendant le machin en plastique : « Balbec ! » Alors, il levait la tête et la glissait de lui-même dans l'entonnoir. Balbec était le roi des chiens, il n'y a pas à y revenir.
Elstir est très différent. Très différent de tous, car Swann et Bergotte ont avant lui vécu le passage de la collerette, et s'en sont parfaitement tirés dès le premier soir. Mais Elstir, non. Il a décidé (bien sûr que non) de faire chier. Se cognant partout avec sa parure, on aurait dit Claude Brasseur faisant l'aveugle dans un film d'Yves Robert : amusant à l'écran, sans doute, mais pas tellement dans la maison. Et puis...
Et puis, tout s'est finalement arrangé, est en train de s'arranger, ce gros con de chien prend de nouveaux repères – comme disent les cons –, et parvient même, désormais, à picoler avec une collerette. – Ce que le Numéro Un du Miko doit être incapable de faire, je gage.
Bon, sinon, parlons de la castration des chiens. Vous n'aimez pas ? Pourquoi ? En quoi un chien est-il différent d'un chat (de ce point de vue) ? Qu'ai-je fait à Monsieur Biche ? Je l'ai soustrait à ce qui vous rend pitoyable, malheureux et parfois ignoble : la sexualité. Elstir n'aura jamais de vie sexuelle et il ne saura jamais qu'un chien peut avoir une vie sexuelle. J'ai l'impression de lui rendre un immense service. (Et encore, je ne parle pas des cancers (prostate, testicules...) que je lui évite.)
Mais enfin, on me reproche de le mutiler. De l'amputer. Certes, je le mutile. Comme vous le faites lorsque vous laissez procéder à l'ablation de l'appendice de votre rejeton. Elstir ne savait pas qu'il avait des couilles. Il ne savait pas non plus à quoi elles pouvaient lui servir. Il n'en a plus, il est heureux forcément, puisqu'il est avec moi.
Et si on lui avait laissé ses couilles, qu'est-ce qui lui serait arrivé ? Il aurait senti. Les femelles en chaleurs à un kilomètre à la ronde. Six mois sur douze. Les femelles inaccessibles, loin, il aurait défoncé les clotures, il serait revenu (peut-être) totalement déchiré, et sans baiser si ça se trouve. Et chaque année, il aurait eu une putain d'envie de baiser et on ne l'aurait pas laissé faire, forcément.
Bref : si vous avez un chien, un jour, n'hésitez pas le moins du monde à le faire castrer. Il sera heureux, pleinement, et se foutra de vos histoires imbéciles de mutilation. Les humains sont parfois très bêtes.
Elstir est très différent. Très différent de tous, car Swann et Bergotte ont avant lui vécu le passage de la collerette, et s'en sont parfaitement tirés dès le premier soir. Mais Elstir, non. Il a décidé (bien sûr que non) de faire chier. Se cognant partout avec sa parure, on aurait dit Claude Brasseur faisant l'aveugle dans un film d'Yves Robert : amusant à l'écran, sans doute, mais pas tellement dans la maison. Et puis...
Et puis, tout s'est finalement arrangé, est en train de s'arranger, ce gros con de chien prend de nouveaux repères – comme disent les cons –, et parvient même, désormais, à picoler avec une collerette. – Ce que le Numéro Un du Miko doit être incapable de faire, je gage.
Bon, sinon, parlons de la castration des chiens. Vous n'aimez pas ? Pourquoi ? En quoi un chien est-il différent d'un chat (de ce point de vue) ? Qu'ai-je fait à Monsieur Biche ? Je l'ai soustrait à ce qui vous rend pitoyable, malheureux et parfois ignoble : la sexualité. Elstir n'aura jamais de vie sexuelle et il ne saura jamais qu'un chien peut avoir une vie sexuelle. J'ai l'impression de lui rendre un immense service. (Et encore, je ne parle pas des cancers (prostate, testicules...) que je lui évite.)
Mais enfin, on me reproche de le mutiler. De l'amputer. Certes, je le mutile. Comme vous le faites lorsque vous laissez procéder à l'ablation de l'appendice de votre rejeton. Elstir ne savait pas qu'il avait des couilles. Il ne savait pas non plus à quoi elles pouvaient lui servir. Il n'en a plus, il est heureux forcément, puisqu'il est avec moi.
Et si on lui avait laissé ses couilles, qu'est-ce qui lui serait arrivé ? Il aurait senti. Les femelles en chaleurs à un kilomètre à la ronde. Six mois sur douze. Les femelles inaccessibles, loin, il aurait défoncé les clotures, il serait revenu (peut-être) totalement déchiré, et sans baiser si ça se trouve. Et chaque année, il aurait eu une putain d'envie de baiser et on ne l'aurait pas laissé faire, forcément.
Bref : si vous avez un chien, un jour, n'hésitez pas le moins du monde à le faire castrer. Il sera heureux, pleinement, et se foutra de vos histoires imbéciles de mutilation. Les humains sont parfois très bêtes.
Je souscrit entièrement !
RépondreSupprimerCaresses au toutou
"Les humains sont parfois très bêtes."
RépondreSupprimerTous, sauf Georges.
Je trouve Elstir hiératique avec sa collerette... Ca lui donne un air d'un autre temps...
RépondreSupprimerIl n'a pas l'air de trop souffrir de l' absence de ses "choses de la vie", ce qui nous redonne le sourire.
Ellen, merci pour les caresses : )
RépondreSupprimerCarine, d'accord avec vous.
Juliette, il ne souffre pas, je crois qu'il a hâte qu'on lui enlève sa collerette. Ce que je fais quelques heures par jours, quand il dort sur mes pieds.
Catherine, je n'en suis pas si sûre... si vous voyez ce que je veux dire.
RépondreSupprimerCatherine: est-ce que la castration à cette âge n'a pas un impact sur la croissance ? (je suppose que le vétérinaire sait ce qu'il fait, mais pour les chiennes on attend les premières chaleurs, non ?)
RépondreSupprimerSuzanne : sept mois est l'âge préconisé par les vétérinaires. Ensuite, il faut réduire leur ration alimentaire, pour ne pas qu'ils se mettent à ressembler... à leur maître !
RépondreSupprimerPauvre toutou... pas agréable le "collier!"
RépondreSupprimeret ce gentil Mr Biche serait en droit de penser: "Qui casse les choses de la vie à l'autre?"
Amitiés.