mercredi 18 novembre 2009

Didier Goux trouve le bouton (et l'Irremplaçable prend son pied).

D'ordinaire (mais c'est un court ordinaire : dix jours, pas davantage), après le dîner, le dîner canin, Bergotte et Elstir passent le temps à jouer. Des jeux sonores : on peut bien choisir, pour l'apéro, la musique que l'on veut, ils s'en tapent – et nous aussi, finalement –, ils grognent, aboient, regrognent. De toute façon, à cette heure de la journée, on est accoutumé de n'écouter que des nègres qui, bien entendu (on est nazi ou on ne l'est pas), passent largement après nos chiens : on connaît la hiérarchie des races, tout de même.

Mais, ce soir, non. Swann s'est réfugié dans son panier ; mais lui, c'est normal (je reviendrai à Swann et à son rapport avec Elstir), il fait ça tous les soirs – et même dans la journée. Pendant ce temps, Elstir, après avoir pissé un peu partout au hasard de la fantaisie de sa vessie encore en roue libre, a voulu, comme hier, avant-hier, les jours d'avant, se livrer à ces exercices qui ravissent ses maîtres mais les empêchent totalement d'écouter Nat King Cole, Shirley Horn, Johnny Hartman, John Coltrane, and so on. Bref, Bergotte, peut-être parce qu'elle s'était niqué un ongle cet après-midi on ne sait où, avait décidé qu'elle préférait aller taper un roupillon dans son panier. Ce qu'elle a fait.

Du coup, un peu désemparé, errant, la tête et l'œil bas presque comme un pigeon blessé, Elstir s'est réfugié sur le pied du seul humain qui compte vraiment pour lui dans cette maison (on en reparlera !), à savoir Catherine.

Et c'est comme ça que votre serviteur est devenu photographe.

8 commentaires:

  1. Mais il t'aime, c'est juste tes charentaises à carreaux qui ne lui plaisent pas !

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  2. tout ce bonheur, c'est dégoutant, mais quelle jolie photo.

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  3. Mère Castor : moi-même je suis écœuré. D'ailleurs, je vais me coucher, tiens...

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  4. Vous commencez à me donner des envies d'adoption canine avec vos histoires de chien !

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  5. je ne disais .... Catherine parle bizarre bizarre ce soir ....

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  6. Véron, comme on est 2 gâteux à la maison, on fait le blog à deux. Didier raconte et moi je photographie.

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  7. Nicolas, qu'est-ce qu'elles ont mes chaussettes. J'habite à la campagne et j'ai des chaussettes de laine. Normal, non ? Et puis, est-ce que je parle de vos cravates, moi !

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